Rousselot propose une solution originale à l'antinomie du rationalisme et du volontarisme dans l'acte de foi. Pour ce faire, il s'appuie sur l'épistémologie toute neuve des sciences inductives et raisonne à la manière de Kant. Vatican II permet au lecteur de prendre du recul: Dieu se révèle dans l'histoire et la foi est adhésion à la personne du Fils de Dieu. À sa manière, Rousselot préparait cette nouveauté: même s'il souligne encore trop l'aspect cognitif de la foi, il cherchait déjà à unifier le sujet et l'objet dans un acte centré non sur des vérités, mais sur Dieu.