Faudrait-il, pour lire la Théologie de l’aventure du franciscain Bernard Forthomme, avoir l’esprit aventurier ? Plus vraisemblablement, ne pressentons-nous pas, au moment d’ouvrir ces pages, que le concept d’aventure permettrait de penser quelque chose de la manière dont Dieu s’approche de nous et dont nous nous approchons de lui ? Étant entendu qu’à cette aventure de penser Dieu qu’est la théologie, correspond une aventure de chercher Dieu ou de se laisser chercher par lui.
Une première question surgit déjà : dans cette double quête de Dieu par l’homme et de l’homme par Dieu, qui est le premier à s’aventurer, qui est le premier aventurier ? L’homme ou Dieu ? Lire la Théologie de l’aventure est, en soi, toute une aventure : tellement il en vient, des aventures, de tous les continents, de tous les arts, de la philosophie et de la…