…il aborda le lieu.
I De la connaissance des lieux
Ce texte entend rendre hommage à un homme grand et loquace, un maître de nuance et de scrupule1. Quant au fait que ces réflexions essayent de lier Derrida à la « grâce » et à d’autres notions qui n’appartiennent pas à son vocabulaire (encore que…), celles-ci n’exigent pas d’excuses particulières : leur moteur secret trahit moins une tentative de récupération posthume de l’auteur — avide de trouver encore un « enfant de chœur, et juif de surcroît »2 — que la volonté de s’instruire. Qu’est-ce que la théologie, et — tant qu’on y est — qu’est-ce que la théologie chrétienne pourrait apprendre de Jacques Derrida, au point où il nous a laissés ?
À vrai dire, la littérature relevant du genre « Jacques Derrida et la théologie » s’est transformée déjà en une petite industrie…