La réflexion sur la déontologie pastorale est entamée. L'Église a le droit-devoir de s'organiser en vue de prévenir, dans la mesure du possible, tout abus ou dérive en son sein, a fortiori lorsqu'il s'agit d'une personne qu'elle a investie d'une fonction ministérielle au sens large (clercs et animateurs pastoraux laïcs). Au besoin, les tribunaux étatiques sont là pour le rappeler. Vu la complexité du procès judiciaire pénal, se pose avec urgence la question de l'éventualité de procédures déontologiques susceptibles de faciliter les interventions opportunes et graduelles de l'autorité ecclésiale. Cet article clarifie les concepts de discipline et de déontologie, et précise les rapports de cette dernière avec l'éthique et le droit. Il pose l'incontournable question de la possibilité d'une déontologie ecclésiale. Il illustre les procédures non pénales et met en perspective les avantages qu'elles présentent pour assurer l'effectivité d'une déontologie pastorale. Des propositions concrètes sont faites dans ce sens.