Ce volume est publié sous l'autorité de la Commission Théologique
Internationale à la demande du Pape. Il s'agissait avant tout de
redonner signification et vigueur à la doctrine de la loi
naturelle, susceptible de fonder une éthique universelle. L'édition
française du texte est préfacée par Mgr Roland Minnerath, évêque de
Dijon, membre de la sous-commission chargée de préparer cette
étude. «L'humanité globalisée, écrit-il, est acculée à rechercher
les voies d'un vivre ensemble, dans la justice et la paix, à
définir des normes communément acceptées dans les relations entre
personnes et les peuples, bref, à formuler les bases d'une éthique
universelle.» (p. 7) L'Église, souligne-t-il, reste ainsi attachée
à la recherche de ce qui est permanent, dans l'être humain en tant
qu'être humain, comme fondement d'une éthique universelle. «Envers
et contre toutes les philosophies du soupçon, continue-t-il, la
tradition catholique maintient… que l'homme a une consistance
propre, une humanité irréductible à ses conditionnements physiques,
psychiques, sociaux ou idéologiques. Cet humain universel, c'est la
nature humaine. Nous voyons dans la nature humaine le fondement de
cette éthique universelle que recherchent les cultures dans leur
diversité.» (p. 8) Après une introduction, le document de la
Commission se développe en cinq parties: Convergences, La
perception des valeurs morales communes, Les fondements théoriques
de la loi naturelle, La loi naturelle et la Cité, Jésus-Christ
accomplissement de la loi naturelle. - S. Decloux sj