En trois pages sont rappelées les principales étapes de la vie du cardinal (1876-1958), son amour de l'art chrétien et son talent de sculpteur. Gu s'intéresse surtout aux années passées en Chine. En 1919, Benoît XV avait invité les missionnaires à créer rapidement un clergé indigène et à ne pas mêler la politique à la religion. Sorte de premier Nonce en Chine, Celso refusa d'aller loger dans le quartier des Légations protégé par des troupes européennes et se mêla au peuple. En 1924, il réunit le premier concile chinois avec 50 évêques dont deux seulement étaient du pays. En 1926, il fit consacrer à Rome par Pie XI six évêques chinois. Ce coup d'éclat prophétique impressionna le monde entier et hâta la création de clergés indigènes. Le Père Lebbe soutint à fond le Délégué dans ses efforts d'inculturation du christianisme.
En 1929, Celso posait la première pierre d'une Université catholique à Pékin et faisait peindre la première Vierge en style chinois. En 1933, sa santé l'obligeait à revenir en Italie, mais pour être attaché à la Congrégation pour la Propagation de la Foi, dont il devint rapidement Secrétaire et il continua de travailler pour la Chine: réouverture du problème des rites chinois (1939), Rituel catholique rédigé dans les langues indigènes (1941) et même la messe en chinois (1949). Il fut élevé au cardinalat en 1953. Dans l'excellente petite monographie Santa Lucia de Murlis (1998), de don Giancarlo Stival, on trouvera la reproduction de deux statues dues au Cardinal, un Christ au tombeau et une Vierge à l'Enfant, deux oeuvres estimables. - A. Pighin.