Coena Domini II. Die Abendmahlsliturgie der Reformationskirchen vom 18. bis zum frühen 20. Jahrhundert
(Ed.) PahlEcumenismo - reviewer : Geoffroy Bovens o praem
Alors que les livres liturgiques de la Réforme se font prescriptifs au 16e siècle, ils s'adaptent peu à peu, en période rationaliste, aux tendances piétistes et individualistes sous l'influence des liturgies privées. La participation dialoguée et chantée se perd au profit d'un développement de l'enseignement de l'assemblée. Lorsque la Cène est recommandée, on assiste à un développement des prières qui préparent à recevoir la communion. Celles-ci insistent sur la signification salvifique de la passion et en explicitent les conséquences éthiques. La Cène y est comprise comme un repas de souvenir, auquel manque autant la compréhension patristique de l'eucharistie que la mention de la résurrection, ou encore la dimension eschatologique et l'aspect pneumatologique.
Le 19e siècle est une époque de retour aux racines de la Réformation. À côté d'un souci plus grand de la substance théologique des textes, il y a réapparition de la participation de l'assemblée par la forme dialoguée et réintroduction des chants liturgiques les plus importants (Sanctus, Agnus, Gloria).
Parmi tous ces textes, soulignons pour la langue française: la liturgie luthérienne française (C.-R. Muess, p. 325-339), la liturgie réformée de Suisse Romande (B. Bürcki, p. 484-514) et la liturgie réformée française (B. Bürcki, p. 515-532). Espérons qu'il ne faille pas attendre aussi longtemps pour bénéficier du dernier volume annoncé, et qui traitera des liturgies du 20e siècle. - G. Bovens opraem