Dictionnaire d'Histoire et de Géographie ecclésiastiques. Tome XXVII: Fasc. 161 (Jewel-Jonnart); tome XXVIII: Fasc. 162 (Jonopolis-Joseph Marie)

Col.
Textos de consulta - reviewer : Bruno Clarot s.j.
Dans le fascicule 161, notons au passage: J. Jewel, un des premiers Oxoniens à passer à l'anglicanisme, prêtre en 1552, abjura son erreur sous Marie Tudor, mais menacé, s'enfuit à Francfort où il abjura son catholicisme; il revint en Angleterre en 1559 sous Élisabeth I, devint un bon évêque de Salisbury, écrivit une apologie de l'Église anglicane et mourut en 1571. On trouve 23 Jiménez.
Joachim de Flore (1135-1202), cistercien italien devenu bénédictin, puis fondateur de l'Ordre de Flore. Il divise d'abord l'histoire du monde en six parties dont l'actuelle est l'histoire de l'Église annoncée par l'Apocalypse; plus tard, il en vint à un régime ternaire correspondant à la Sainte Trinité; le troisième et dernier temps, celui de l'Esprit, a commencé avec Benoît et ses moines. Joachim adopte un millénarisme modéré, mais sa doctrine trinitaire fut condamnée au IVe Concile du Latran. Après sa mort, on a beaucoup écrit sous son nom avec un énorme succès. Le Joachinisme est le mouvement d'idées influencé par les écrits de Joachim. Les franciscains furent les principaux propagateurs de ses idées, allant jusqu'à lui attribuer la fondation de leur Ordre! Au XVIIIe s., des philosophes et des poètes ravivèrent ses idées, surtout en Allemagne (Novalis, Schlegel, Schelling).
Sainte Joaquina de Vedruna de Mas (1783-1854), veuve, tertiaire franciscaine, fondatrice des carmélites de la charité pour s'occuper des pauvres et de l'enseignement des filles. Job d'Édesse (760-835), philosophe, théologien, et médecin syrien, nestorien qui écrivit pour armer les chrétiens contre les critiques des musulmans. Jolliet (1645-1703), explorateur franco-canadien, compagnon du P. Marquette sj dans la découverte du Mississipi. L.I. Joly (1847-1909), chanoine, écrit en 1907 une vive critique des Missions d'Orient trop liées au colonialisme et les invite à aller aux pauvres avec des moyens pauvres en favorisant un clergé indigène. Beaucoup, dont les jésuites, le critiquent, tandis que le P. Lebbe et Mgr Costantini hériteront de ses idées que Benoît XV appuiera en 1919.
Dans le 162e fascicule, relevons J. Joos (1878-1965), ouvrier alsacien, député catholique allemand, adversaire du nazisme, enfermé à Dachau pendant la guerre; en désaccord avec Adenauer, il s'exila en Suisse. E. Jordan (1866-1946), historien catholique français, défenseur de Dreyfus et du «Sillon», ami de Mgr Duchesne, emprisonné par les Nazis et pas toujours apprécié à Rome. Thérèse Jornet (1843-1897), catalane, après plusieurs essais infructueux en religion, elle aida le chanoine López Novoa dans la fondation de «La Fraternité des vieillards abandonnés» - calquée sur celle des Petites soeurs des pauvres -, florissante en Espagne et en Amérique Latine.
Saint Josaphat (1580-1623), Ukrainien, archevêque uniate de Polock, tué par les orthodoxes; sa mort convertit à l'uniatisme un archevêque orthodoxe. Joseph et ses dérivés occupent près de 200 colonnes. Pour Joseph, époux de Marie, quelques compléments au D.Sp. Les 33 Congrégations masculines portant son nom (Père, Frères, Oblats, Sociétés, Joséphites) sont classées dans l'ordre chronologique; par contre, les quelque 180 Congrégations féminines sont classées par ordre alphabétique d'après les mots typiques du titre officiel, traduit en français au besoin.
Un tableau généalogique situe les nombreuses Congrégations issues du Père J.-P. Médaille sj depuis 1650 en France, Italie, U.S.A. et Canada; un second tableau est nécessaire pour le seul groupe américain. Puis arrivent tous les Joseph dignes d'une mention, tel Joseph II d'Autriche et ses réformes ecclésiastiques pour tout rationaliser; R. Aubert est assez flatteur pour lui. Saint Joseph Calasanz (1557-1648), Espagnol, fondateur des Piaristes ou Scolopes, complète le D.Sp. et donne les trois Congrégations issues de la sienne. Saint Joseph de Copertino (1607-1663) et ses lévitations qui le menèrent devant l'Inquisition comme imposteur… Etc. - B. Clarot, S.J.

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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