Guide bibliographique des Sciences Religieuses
Daniel MoulinetTextos de consulta - reviewer : Bernard Joassart s.j.
Tout naturellement, la question que l'on s'attend à voir posée est: l'ouvrage est-il sans faille? D'emblée, on ne peut que répondre: non. D'abord, parce que ce n'est un mystère pour personne que la bibliographie est une discipline de plus en plus complexe, étant donné l'abondance de la production livresque, qui rend l'exhaustivité de plus en plus utopique, et où le meilleur voisine avec le pire, celui-ci devant malheureusement être bien souvent pris aussi en considération. Les quelques remarques suivantes ne sont donc pas nécessairement des reproches, mais bien plutôt des précisions qui feront pressentir à la fois les qualités et les limites du livre. L'ouvrage s'adresse principalement à un public francophone; d'où l'abondance de titres français; mais cela ne veut nullement dire que les autres aires linguistiques ont été négligées. Il est clair que les listes d'ouvrages relatifs à un sujet seront dépassées dans un avenir plus ou moins proche, à nouveau à cause de la production de plus en plus massive. Il n'est pas toujours aisé de comprendre les critères retenus par l'A. dans l'ordre de présentation des listes d'ouvrages. On peut aussi relever des imprécisions dans certains renseignements: ayant essayé de les résoudre, nous pouvons raisonnablement estimer que ces écueils pourront être assez aisément surmontés, pour autant que l'utilisateur ait quelque esprit d'initiative (encore que dans certains cas le lecteur non francophone risque d'être dérouté: p. ex., en hagiographie, sont cités plusieurs ouvrages de la «Société des Bollandistes», cet éditeur disposant aussi d'une bibliothèque très spécialisée en ce domaine, et qui est accessible, moyennant des conditions assez strictes: on est cependant étonné de voir sa « carte de visite » dans l'annexe ad hoc libellée uniquement en… néerlandais! Il en va de même pour la bibliothèque de la Faculté de théologie protestante de Bruxelles, comme si la section francophone était inexistante).
Finalement, un tel ouvrage a tout d'abord le mérite d'exister. On n'en tire généralement un réel profit que si l'on consent à en bien comprendre l'agencement, et si l'on accepte qu'il ne sera vraiment utile qu'en se forgeant soi-même ses propres instruments de travail. - B. Joassart, S.J.