Endre von Ivánka (1902-1974), à partir d'une vaste érudition qui
s'étend de l'Antiquité classique au Moyen Âge, nous a laissé
d'innombrables études sur toutes sortes de sujets où la
souveraineté de son jugement synthétise les données les plus
lointaines sans sacrifier à aucune mode de notre temps. Il étudia
en particulier Platon, Aristote, Posidonios, Grégoire de Nysse,
Augustin, le Pseudo-Denys, saint Bernard, et tant d'autres, liant
Byzance et l'Occident, en passant quelques fois par sa Hongrie
natale. Ce livre nous présente une bibliographie de 15 p.,
reprenant tous les écrits d'Ivánka, dont le chef-d'oeuvre est son
Plato christianus (1964). Sur 500 pages, Mme M.A. Bodor - auteur du
livre Heidegger und die Philosophie des Altertums, et maître
d'oeuvre d'un ouvrage récent de Kerényi - réunit 48 articles écrits
en hongrois, entre 1930 et 1943. Au-delà de cette date, Ivánka
n'écrivit plus qu'en allemand, et publia parfois en français,
anglais, italien et espagnol. Le titre de ce recueil est celui d'un
article de 1940. Vers la fin de sa vie, Ivánka s'est surtout
illustré dans l'édition de la collection «Byzantinische
Geschichtsschreiber» où il publia onze volumes de traductions,
entre 1954 et 1966.
Voici le titre de quelques-uns des articles ici repris: «Grégoire
de Nysse pionnier de la mystique chrétienne» (1935); «Anthropologie
trichotomique dans la philosophie de l'Antiquité et du Moyen âge
(1940); «Sacrum imperium et Rex christianus» (1940); «L'Église
grecque et le monachisme grec en Hongrie à l'époque des Arpad»
(1941); «Dans quelle mesure le Pseudo-Denys était-il
néo-platonicien?» (1942). - B. Pottier sj