Le livre est né de l'enseignement du cours de cosmologie
(philosophie de la nature) que G. De Schrijver, ancien professeur
de théologie fondamentale à la Fac. de théol. de l'Univ. de
Louvain, a donné dès 2002 à l'Ateneo de Manille. L'A. mourut à la
fin de la préparation du livre. Cet ouvrage donne un aperçu du
développement des images du monde dans l'Occident dès l'Antiquité
biblique et païenne jusqu'à aujourd'hui. Il nous faut faire
quelques remarques critiques à l'égard de cette tentative.
Premièrement, la philosophie de la nature comprend l'ensemble de la
nature, mais cette étude se borne à la nature inorganique et ne dit
rien sur la nature vivante. Deuxièmement, il semble que, pour l'A.,
la philosophie de la nature après l'avènement des sciences modernes
de la nature ne soit qu'un inventaire des résultats de celles-ci.
Il manque une réflexion philosophique tant sur le statut
épistémologique et la portée ontologique des énoncés scientifiques
que sur le statut ontologique de l'être matériel et de notions
comme « hasard et nécessité ». Une telle réflexion aurait
mené à des conclusions beaucoup plus équilibrées sur le sens de la
doctrine chrétienne de la création que celles auxquelles le livre
arrive. Il ne réussit pas à remplir les attentes éveillées par son
titre dans la mesure où la recherche scientifique de la nature
telle qu'elle est décrite dans les derniers chap. ne nous dit rien
sur la façon dont il faut s'imaginer le Créateur ou l'acte de la
création. On peut admirer la peine que l'A. s'est donnée pour
livrer une présentation de théories philosophiques et scientifiques
hautement compliquées, mais on préférera les travaux des
spécialistes. - R. Jahae o.m.i.