Jesu-Cristo ¿factor de unidad del Nuevo Testamento?
Jean-Noël Aletti s.j.Teología - reviewer : Jean Radermakers s.j.
Après une introduction où l'A. esquisse le problème en tant que bibliste et propose une méthode d'investigation, l'A. construit son étude en trois temps: les lettres pauliniennes et les autres; la mise en récit et les biographies de Jésus; Jésus Christ et l'unité du Nouveau Testament.
À propos de saint Paul, l'A. parcourt d'abord les grandes épîtres, et il détecte une christologie qui se cherche, se centrant sur «la mort en croix comme excès de l'amour» (p. 73) et la plénitude de gloire à laquelle participent les croyants. Il montre comment, dans la suite, la christologie se structure progressivement dans les lettres apostoliques où se manifeste «une christologisation diffuse» (p. 35). Abordant alors les évangiles, il s'interroge sur le passage du kérygme pascal au récit biographique et examine l'élaboration des évangiles à partir de petites unités narratives aboutissant, au-delà des tâtonnements, à la tradition synoptique et à la présentation des Actes qui manifestent un recentrage sur la personne de Jésus.
Il consacre aussi un chapitre entier aux différents types de christologisation attestés par les évangiles, et il s'attarde à l'optique matthéenne de la justice par la Loi. Il en ressort que «c'est Jésus qui définit les rapports» entre Dieu, lui-même et les croyants (p. 201). Dès lors, il ne faut pas forcer les différences entre Paul et les évangélistes. Une attention particulière est attachée aux écrits johanniques, où l'A. souligne les relations Père/fils/frères, Maître/disciples, Époux/épouse (p. 235) et une christologisation apocalyptique de l'ecclésiologie. La troisième partie, conclusive, résume le chemin de cette «structuration jésuchristologique» du Nouveau Testament. L'A. note, en fin de parcours, le caractère nettement théologique de son enquête de bibliste. Parcours éclairant pour qui peut mettre le prix d'une lecture parfois ardue, complexe et nuancée, dont l'aspect synthétique rebutera sans doute les commençants. Nous souhaitons bon courage aux lecteurs hispanophones qui ne manqueront pas de retirer un fruit savoureux de leur lecture. - J. Radermakers, S.J.