L'Église catholique et le communisme en Europe (1917-1989). De Lénine à Jean-Paul II
Philippe ChenauxHistoria - reviewer : Bernard Joassart s.j.
Un premier intérêt est d'explorer ces relations en étudiant les spécificités de ces relations non seulement avec l'URSS, mais aussi avec chaque pays du bloc soviétique, souvent différentes d'un pays à l'autre. D'autre part, l'A. étudie ces relations en dehors du bloc soviétique naissant et triomphant, non seulement en France, mais aussi dans d'autres pays, tels l'Italie, l'Espagne, etc., faisant également des «incursions» en Amérique latine où la théologie de la libération - pour faire court - a eu aussi son heure de gloire en s'inspirant, du moins en partie, d'un marxisme qui semblait christianisable jusqu'à un certain point. Il faut également remarquer que ces relations «marxisme/communisme - catholicisme» sont abordées dans le cadre plus global de l'existence d'autres totalitarismes, en particulier toutes les formes de fascisme qui, à leur manière, n'ayant pas grand-chose à envier au marxisme sous toutes ses formes, se posaient souvent en rivaux du communisme, voulant parfois donner le change quant à leurs attaches avec le christianisme: le nazisme fut, un temps du moins, maître en la matière.
Enfin, en particulier dans le cas des pays de l'Est où l'orthodoxie est souvent majoritaire, il est intéressant de voir que ces relations «communisme-catholicisme» ont aussi dû prendre en compte tout ce qui a trait à l'oecuménisme. - B. Joassart sj