Après une remarquable entrée en matière de Chr. Sorel («Une
histoire nécessaire»), l'ouvrage se déroule, comme le colloque, en
cinq temps. Cinquante ans après le Concile, cinq témoins
s'expriment tout d'abord sur la liturgie (Card. J.-P. Ricard), la
paroisse emblématique de la Daurade à Toulouse (R. Souriac),
l'enseignement catholique (P. Gardeil), l'action catholique
ouvrière (J. Rovaris), la tourmente postconciliaire (G. de Lassus).
En un deuxième temps, la réforme liturgique est abordée,
du point de vue des mutations liturgiques en France de 1965 à 1975
(M. Brulin), de la liturgie tolosane des frères prêcheurs (H.
Donneaud, sur A. Gouzes: brillant), de l'aménagement de certaines
églises (J.-F. Galinier-Pallerola, avec plusieurs illustrations,
hélas peu lisibles). La troisième section, intitulée L'Église
dans la société française, porte sur Paul VI et la France (Ph.
Foro), la réception d'Humanae vitae (M. Sevegrand) et la tentation
gauchiste des militants catholiques (F. Grèzes-Rueff). Sous le
titre Pastorale, la quatrième section s'interroge à propos
de «la réinvention de l'Église dans un moment subjectif» (M.
Fourcade) et rapporte les évolutions de la Conférence épiscopale
française (Chr. Delarbre). La dernière partie, Communautés,
ministère presbytéral et formation théologique, s'intéresse à la
Province dominicaine de France en mai 1968 (Y. Raison du Cleuziou,
très éclairant), aux Séminaires français en réforme, crise et
refondation (B. Minvielle) et enfin, au Studium dominicain de
Toulouse, avec son projet «universitaire» (A. Laffay). Signalons
encore les 8 pages où M. Brulin recense les documents liturgiques
postconciliaires (133-140) et les 8 pages de l'index final. Qu'on
se garde de juger l'ensemble trop dominicain, ou même, toulousain:
nous voici devant un courageux essai de ces études nouvelles
requises par la «réception» si désirée de Vatican II. - N. Hausman
scm