Le présent ouvrage a pour titre celui d'un colloque international
organisé en 2007, à l'occasion du cinquantième anniversaire de
l'Union Européenne, à l'abbaye de Neumünster, au Luxembourg en
2007. Il reproduit les interventions d'une quinzaine de
participants, universitaires et politiques: P. Adonnino, M. Arkoun,
Ph. Chenaux, J. El Gharbi, J. Figel', N. Galesne, G. Gruber, H.
Günugur, M. Hirsch, G. Motta, L. Mignon, Ch.F. Nothomb, R. Papini,
T. Schoefthaler, J.J. Subrenat, P. Valadier. Captons-en au vol
quelques phrases. Les pères fondateurs de la Communauté Européenne
(Schuman, Adenauer, de Gasperi…) se sont inspirés des idées du
personnalisme fédéraliste et de chrétienté profane proposées par
Maritain (L'humanisme intégral, 1936). La civilisation européenne
est bâtie sur la triade Athènes, Rome, Jérusalem; philosophie,
droit, religion; raison, loi, morale. L'élargissement de l'UE (27
pays, 23 langues, trois alphabets) et l'immigration renforcent la
mixité sociale de l'Europe. Les solutions traditionnelles de
l'assimilation à la française ou du communautarisme à l'anglaise
n'ont pas eu de succès. Les cultures en tant que telles ne
dialoguent pas. Bon nombre des terroristes sont diplômés des
universités occidentales. L'Europe n'exerce plus d'influence sur
les immigrés: on en rencontre peu dans les musées et les
librairies. Le monde arabe n'a pas intériorisé la notion de
différence. Le projet laïc arabe a échoué… Notons que la Turquie et
la Russie ont chacune droit à un chapitre, tandis que les
populations asiatiques et africaines sont absentes. Une mine de
renseignements qui donnent à réfléchir. N.B. L'A. de l'excellente
communication Les nourritures de l'incompréhension n'a pas évité
lui-même une malheureuse bourde: il voit dans le mot
« acculturation » un préfixe privatif. - P.-G.D.