La Compagnia divisa. Il dissenso nell'ordine gesuitico tra '500 e '600
M. CattoHistoria - reviewer : Simon Decloux s.j.
On sait la difficulté qu'ont éprouvée certains jésuites espagnols de renoncer à certaines de leurs attentes lorsque la marque de son origine menaça de s'estomper en cet ordre religieux fondé par un espagnol et dont, dans les débuts, tant de postes importants étaient tenus par des espagnols… Si bien que le pape lui-même demanda l'élection d'un quatrième général non-espagnol. On connaît peut-être un peu moins les documents rédigés en Italie, notamment à Rome et à Milan, pour exiger une «réforme» de la Compagnie. Le Père Achille Gagliardi, en particulier, inspiré - comme d'ailleurs d'autres jésuites - par Isabella Beninzaga, écrivait (il n'était pas le seul) pour exiger une réforme, ou un renouveau de la Compagnie.
Dans le chap. 4 se voient alors confrontées deux visions globales concernant le présent et l'avenir de la Compagnie de Jésus: la vision optimiste de Ribadeneira et la vision critique de Juan de Mariana. Il est vrai que les jésuites ont parlé de «réforme» à différents moments de l'histoire de la Compagnie de Jésus; ils ne sont pas les seuls, et ont du moins évité - jusqu'à présent en tout cas - que ces discours conduisent à une scission de la Compagnie de Jésus. N'est-ce pas d'ailleurs tout groupe religieux, et l'Église elle-même, qui ont constamment à «se réformer»? - S. Decloux sj