L'A. de ce livre, Mgr Nicola Bux, est consulteur de la Congrégation
pour la doctrine de la foi, de la Congrégation pour le culte divin
et la Discipline des sacrements et professeur de liturgie et de
théologie sacramentaire (Bari). Dans les premiers chapitres, il
dénonce abondamment les déformations qui ont suivi la réforme
liturgique postconciliaire en se portant à la défense d'une
liturgie en phase avec les orientations de Benoît XVI… comme s'il
était devenu presqu'impossible, aujourd'hui, d'aborder le sujet
autrement que sur un mode polémique - il suffit de citer les
en-têtes de chapitres: i. Dans quel état est la messe? ii. Ce que
la messe ne doit pas être; iii. Les solutions du Pape…C'est
dommage, car ce petit essai recèle par ailleurs des perles sur la
signification de la liturgie pour le peuple chrétien (en
particulier dans les chapitres vi et vii) et de justes réflexions
comme par exemple celle sur «la nécessité de la formation des
clercs et des fidèles (…). Ils doivent connaître les fondements
historiques, bibliques et patristiques du ius liturgicum, et ce, en
incluant la tradition orientale» (p. 36)… Devant le danger que la
communauté ne fasse que se célébrer elle-même, l'A. rappelle à
juste titre que «seule la foi en la présence du Seigneur Jésus au
milieu de nous» peut rétablir l'équilibre: «La réalité de la
liturgie appartient au sacré et doit agir dans les coeurs. C'est là
que commence la réforme liturgique» (p. 23). Si le prêtre se doit
d'être un bon liturgiste, qu'il n'oublie pas de demander la grâce
d'être aussi un bon pasteur qui aide ses brebis à porter, dans la
liturgie, un regard déterminant sur Dieu. - St. Dandé fmj