Depuis le temps de S. Antoine (251-356), et avec des périodes
particulièrement fastes initiées par les chartreux de saint Bruno
et les camaldules de saint Romuald (xie siècle), l'attrait pour la
vie solitaire n'a jamais déserté l'Église. Aujourd'hui encore, en
notre siècle de la communication (télévision, internet, téléphones
portables), nombreux sont ceux qui, pour un temps au moins,
recherchent la solitude… une solitude que l'A., carme déchaux,
distingue de l'isolement (des veuves, des divorcés, des vieillards
en maison de retraite…) et qu'il spécifie: il n'envisage pas ici
une solitude qui serait pure fuite du monde ou fermeture à
l'Église, mais une solitude recherchée pour l'amour du Christ et en
réponse à son appel. Il traite son sujet en deux grands chapitres:
solitude et mystique; solitude et vie communautaire. Ses propos
sont enrichis de nombreuses citations tirées des oeuvres de Thérèse
d'Avila et de Jean de la Croix. - P. Detienne sj