Avec ce troisième volume s'achève «la présentation de la mystique
chrétienne en général, une et cependant diversifiée»; mais ce n'est
qu'un propos d'étape, puisqu'est annoncée, à la suite, une
«théologie de la vie mystique », réflexion plus globale sur
l'ensemble des expériences étudiées (455). Dans notre ouvrage,
l'auteur privilégie les saints qui ont réfléchi sur les liens entre
leur vie intérieure et leur vie apostolique (11). En commençant par
Paul, puis Grégoire le Grand, on ne pouvait manquer de rencontrer
Catherine de Sienne et Thérèse d'Avila, présentées en vis-à-vis.
Mais c'est Ignace de Loyola qui se taille la part du lion (un tiers
du livre), avec un parcours soigné des oeuvres maîtresses qui ne
néglige pas le Journal spirituel. Plus composite, le dernier
chapitre considère ensemble les figures de Don G. Alberione,
fondateur des cinq congrégations de la famille pauline, et du P.
Joseph Wrezinski, qui se trouve secondé de loin en loin par Jean
Vanier. La conclusion, qui porte sur la compénétration des types
mystiques, s'attache à l'expérience trinitaire de Marie de
l'Incarnation. C'est, avec Ignace, le second foyer du livre - à
moins qu'il ne s'agisse d'un même don d'être à Dieu dans l'action.
- N. Hausman, S.C.M.