Après une longue mise en place destinée à montrer l'opportunité du
sujet, puis à s'interroger sur le baptême, les sacrements chrétiens
et la juste intelligence du sacerdoce de Jésus-Christ, l'ouvrage
commence, au chapitre V, «à explorer la façon dont le sacerdoce des
fidèles… prend forme et expression sous les espèces de trois
'missions' ou offices que sont la prophétie, les tâches pastorales
et la liturgie (ou le culte)» (118) - on aura reconnu le triple
charge prophétique, royale et sacerdotale chère au Père Y.-M.
Congar, cité tout au long. Le commentaire récurrent du «Plan
pastoral pour la formation de la foi des adultes» de l'épiscopat
américain forme un autre fil du raisonnement, dont l'originalité
repose sans doute, plus que dans l'étude trop rapide du Concile,
sur la distinction, exposée à nouveau dans l'Annexe A, entre le
matériau symbolique (sacramentum tantum) sanctifié par «l'épiclèse
écologique» (où il devient sacramentum et res) et «l'actualisation
du mystère» (la fin de l'action sacramentelle, res tantum).
Quoiqu'il en soit, l'A. a pour objectif de démontrer que tout
baptisé a vocation à vivre une vie à la fois apostolique et
contemplative (197), parce que la vie chrétienne, quand bien même
elle est saturée de souffrance (221), prend racine dans la
participation des fidèles au sacerdoce éternel du Christ. L'Annexe
B développe, sous le titre «Lettre ouverte aux religieux», une
percutante réflexion du même Père Congar sur la vie religieuse, si
bien dotée pour «l'exercice concret, intense et exemplaire» de ce
même sacerdoce commun. Un index thématique permet de reprendre
transversalement un ouvrage où ne manquent pas les interventions
infrapaginales de la traductrice - N. Hausman scm