Redécouvertes au début du XXe siècle, ces prières chrétiennes
antiques connurent une première traduction pour le grand public en
1957, travail amélioré en 1981 et maintenant réédité «avec une
légère mise à jour» (nonobstant la confusion entre les notes 12, 13
et 14). Proches des hymnes esséniens aussi bien que des écrits
johanniques, ces fulgurants poèmes parlent d'épousailles
spirituelles, de doctrine trinitaire primitive, d'une Église à la
fois femme et vierge parfaite (avant le Pasteur d'Hermas), de la
délivrance des enfers, de la maternité virginale de Marie…
Archaïque et hermétique sans doute, la mystique des Odes pousse la
prière des psaumes au point d'incandescence d'un amour consommé. -
N. Hausman scm