Les religions au Parlement français. Du général de Gaulle (1958) à Valéry Giscard d'Estaing (1975)
J.-P. DelannoyHistoria - reviewer : Bernard Joassart s.j.
Cela étant, depuis 1905, la France est officiellement «laïque». En théorie, plus aucun référence à une quelconque religion - ou «culte» - ne doit intervenir dans tout ce qui préside à l'organisation de la société. Cependant les faits contredisent le droit. Ce fut le cas notamment durant la période envisagée, dominée par bien des débats de société sur lesquels les «entités religieuses» avaient - et souvent ont encore - leur manière de penser: école, avortement, etc…
Que le législateur français le veuille ou non, ces mêmes entités entendirent toujours faire valoir leur point de vue, et ce même législateur ne pouvait en aucun cas au moins ne pas entendre le point de vue de ces administrés. Certes, au fil des années couvertes par l'ouvrage, «loi» et «religion» prirent, pourrait-on dire, des chemins de plus en plus parallèles. Et la tendance fut alors sans aucun doute à une privation du tout ce qui relève du religieux. Mais un tel livre ne montre-t-il pas aussi que cette privatisation a ses limites et est peut-être comme impossible si on veut l'absolutiser? Ne serait-ce pas parce que dans la plupart des cas, une religon concerne le tout de l'existence humaine? - B.J.