Cet ouvrage évoque le chemin suivi depuis 1980 par le père capucin
Raniero Cantalamessa. Ce qu'énonce à son propos A. M. Valli, c'est
« l'amour si fort de Jésus s'exprimant toujours avec la même
passion et la même ardeur ». Au terme de son
« interrogatoire », il conduit le père Raniero à insister
sur la continuation de l'annonce évangélique : « Les
apôtres à la Pentecôte n'ont pas reçu l'Esprit Saint parce qu'ils
étaient fervents, mais ils devinrent fervents parce qu'ils avaient
reçu l'Esprit Saint ! » (p. 170). Restait à évoquer
« la nouvelle évangélisation », de la part de
l'interviewer, pour recevoir cette réponse de la part du
prédicateur de la Maison pontificale : « La forme
d'expression qu'il [le pape] préfère est l'homélie, qui lui permet
d'utiliser au mieux un langage vivant, fait d'images et d'exemples
concrets, tout à fait comme celui de Jésus. Le pape François sait
bien que, pour rejoindre le coeur des gens, une image vaut bien
mieux qu'une dissertation philosophique ou théologique. J'ai déjà
rappelé ce que dit St Augustin : quand on aide la personne à
passer d'une idée abstraite à un signe concret et, de là, à la
vérité que l'on veut mettre en évidence, l'esprit s'enflamme comme
une torche en mouvement. C'est le mécanisme à la base même de la
métaphore, dont le pape François fait grand usage. En tout cas,
pour lui, l'important est qu'au centre, il y ait la Parole de
Dieu. » (p. 170-171). - S. Decloux s.j.