Mon Concile Vatican II, préf. Mgr B. Ginoux

Joseph Ratzinger
Liturgia y pastoral - reviewer : Noëlle Hausman s.c.m.
Préfacés par l'évêque de Montauban, introduits par un remarquable traducteur (l'abbé E. Iborra), ornés en annexe de deux textes de l'auteur (l'exposé au 81e Katholikentag, du 14 juillet 1966, et le discours aux cardinaux du 22 déc. 2005), ces sortes de mémoires du Concile sont la traduction des travaux que le jeune expert de Vatican II proposa en diverses circonstances, aussitôt après chacune des sessions chacun des chapitres est d'ailleurs présenté par J. Ratzinger lui-même, dans des «avant-propos» datés. Pour les deux premières sessions, le regard est dit «rétrospectif»; la troisième session se traverse sous l'angle des «résultats et problèmes» et le dernier de ces «petits comptes rendus» (dixit leur auteur) met l'accent sur l'inachèvement d'une tâche, «ou plutôt la nécessité d'un commencement»: on devine donc déjà comment, contrairement aux opinions reçues, la pensée du Pape n'a pas vraiment varié, en presque cinquante ans. La traduction française de ces très précieuses études, déjà connues en allemand, pourrait constituer l'événement herméneutique de l'année de la foi. On remarquera l'intérêt du jeune théologien pour la liturgie et pour la révélation (dès la première session), aussi bien que pour l'Église toujours comprise avec la mariologie - et l'oecuménisme (dès la deuxième session), puis sa mise en rapport de la collégialité épiscopale avec les questions oecuméniques (à la troisième session). Au menu de la dernière session figurent évidemment la discussion sur la liberté religieuse et «le combat autour du Schéma XIII», mais aussi, les enjeux des schémas sur la mission et sur le ministère presbytéral. La finale (de 1966, donc) rappelle, avec la levée des anathèmes du XIe s., que «l'Église demeure l'Église de tous les âges» et que les «derniers noms de l'ancien peuple de Dieu étaient aussi les premiers du nouveau: Zacharie, Élisabeth, Joseph, Marie». C'est pourquoi, servir la foi des simples de coeur et en vivre «constitue la tâche la plus haute du renouveau de l'Église». Paroles d'avenir, s'il en est. - N. Hausman scm

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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