Dans un ouvrage adressé non pas aux théologiens professionnels mais
aux chrétiens qui ont à coeur d'approfondir leur foi et de la
rendre vivante et responsable, l'A., prêtre sulpicien dont les
premières publications datent de 1962, propose ici une méditation,
à la fois théologique et spirituelle, des divers 'articles' du
credo de Nicée-Constantinople, symbole oecuménique de l'unité de
l'Église dans la foi (Foi et Constitution). Le chapitre concernant
l'Esprit-Saint retient l'attention: l'A. appelle de ses voeux la
suppression officielle dans le credo du terme Filioque, expression
augustinienne très légitime (unilatéralement introduite en Occident
au IIIe concile de Tolède en 589), mais incompatible avec la non
moins légitime tradition orientale. Que retenons-nous encore? L'A.
s'oppose aux interprétations non biologiques de la conception
virginale de Jésus. Il relève que Vatican II ne dit pas que
l'unique Église du Christ est l'Église catholique, mais qu'elle s'y
«trouve». Il qualifie de 'spécieux' l'argument en faveur du report
du baptême jusqu'au jour où l'enfant, devenu adulte, en décidera
librement. Il choisit de ne rien dire concernant Satan et les
démons. Quant à la descente aux enfers, elle se rattache, nous
dit-il, à des textes scripturaires dont l'interprétation est
difficile. Un dernier chapitre évoque la prière de Jésus pour la
participation des disciples à la communion trinitaire (Jn 17,1-26).
Soucieux de la promotion de l'unité des chrétiens, l'A. plaide pour
une proclamation solennelle du «credo de l'Église indivise» dans la
liturgie dominicale. - P.-G.D.