Paolo VI e l'ecumenismo. Colloquio internazionale di studio, Brescia, 25-27 sett. 1998

Col.
Teología - reviewer : Bruno Clarot s.j.
Tenu en 1998, ce VIIe Congrès intern. sur Paul VI a réuni 17 spécialistes, consacré à l'oecuménisme du Pape depuis sa jeunesse. Paul VI a déclaré un jour que l'oecuménisme était l'oeuvre la plus mystérieuse et la plus importante de son pontificat et un rapporteur luthérien du colloque a dit qu'il fut le premier pape vraiment oecuménique. Mais les témoignages soulignent l'évolution de ses idées sur ce point, car il accepta toujours les points de vue successifs de l'Église catholique et ne modifia son attitude de fond qu'avec le concile. Toutefois il resta marqué par sa formation première et, s'il prônait le dialogue, il le comprenait à sens unique, comme un procédé pour amener les autres Églises à rejoindre le «bercail» catholique. Mais dans les études sur le pape, il reste une zone d'ombre, les 17 ans passés en compagnie de Pie XII (1937-1954) à la Secrétairerie d'État où les archives ne sont pas encore rendues publiques.
D'après les rapports du congrès, Paul VI a toujours cherché à faire la vérité dans la charité, avec un souci réel de comprendre et de respecter les mentalités différentes des autres Églises, mais aussi avec le désir de ne blesser personne et de garder toujours une position centriste. Ses gestes symboliques et ses voyages en faveur de l'oecuménisme furent médités et non pas improvisés, pour aller plus loin que ses paroles ou ses écrits. Il s'est acquis le respect des autres Églises parce qu'elles se sentaient estimées, écoutées, prises au sérieux. Néanmoins certaines de ses attitudes étonnèrent ou choquèrent des observateurs au concile: la parution de deux encycliques pendant le concile, comme pour affirmer sa supériorité; son idée de la primauté du Pape sur les autres évêques; l'introduction autoritaire de 19 amendements (assez légers) dans le texte déjà approuvé sur l'oecuménisme; son refus de laisser le concile discuter de la contraception et du mariage des prêtres; son maintien de la doctrine des indulgences malgré l'opposition des Églises orientales uniates…
De l'ensemble des rapports, il ressort une impression nuancée sur son oecuménisme: admiration devant son humilité, son honnêteté et sa loyauté, et en même temps, un certain malaise devant son souci d'équilibre pour ne blesser personne (ou bien pour rassurer sa tendance personnelle conservatrice?). Les sujets abordés par le colloque sont vastes: le cadre historique de son époque, ses idées oecuméniques depuis sa jeunesse, les rapports entre le Pape et les délégués des autres Églises, le rôle des Églises orientales, l'action du Secrétariat pour l'unité, la portée de ses gestes oecuméniques, sa méthode de collaboration et de dialogue, son action au service de l'unité, les témoignages d'un anglican et de deux protestants, etc. Les trois discussions générales en fin de journée sont rapportées intégralement et ne sont pas les moins intéressantes. Malgré quelques faiblesses signalées par le Cardinal Poupard, l'ensemble est de qualité. - B. Clarot, S.J.

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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