Nièce du p. Georges Finet et membre des Foyers de Charité,
Régine Levrat était bien placée pour retracer la longue carrière de
son oncle. Issu d'une famille lyonnaise chrétienne, Finet fut
ordonné prêtre en 1923. Après qu'il a exercé son sacerdoce
notamment à Oullins, à la primatiale Saint-Jean et comme
sous-directeur de l'enseignement catholique, sa vie, suite à sa
rencontre avec Marthe Robin en 1936, prendra un tout autre chemin
qui précisément l'amènera à fonder les Foyers de Charité.
Indépendamment de la connaissance d'une forte personnalité qui ne
manquait pas d'une réelle originalité, l'ouvrage nous met au
contact de cette forme de vie chrétienne marquée par la volonté
d'avoir une vie communautaire intense inspirée des Actes des
Apôtres, regroupant clercs et laïcs, fondée sur un enseignement
solide de la foi chrétienne et une vie de prière tout aussi forte,
sans oublier une importante implication dans l'éducation de la
jeunesse. Certes, tout ne fut pas toujours facile, entre autres du
fait de Marthe Robin elle-même qui pouvait inspirer de la méfiance,
de la difficulté de trouver un statut canonique approprié, ou
encore à cause du contexte, notamment durant et après la Seconde
guerre mondiale ou à l'époque de Vatican ii et de ses
suites. L'ouvrage est nourri de très nombreux témoignages, ce qui
est une qualité. On le lira certainement avec intérêt, même si pour
certains passages on aurait aimé qu'il soit un peu plus
synthétique. - B.J.