Les fondateurs de communautés nouvelles ont actuellement mauvaise presse, car derrière le vernis des « vies, œuvres et miracles », se cache souvent la réalité de personnalités ambigües. La petite biographie richement illustrée de Pierre Goursat que proposent le père Francis Kohn et Anne-Laure Glaisnier participe, sans s’en cacher, du mouvement qui vise à la canonisation de celui qui fut le fondateur, avec Martine Laffitte (cf. p. 18s.), de la Communauté de l’Emmanuel. En quelques pages, on découvre ainsi un homme plutôt discret, né en 1914, converti à 19 ans, travaillant pour l’Office catholique du cinéma, découvrant le Renouveau charismatique au début de 1972 à 56 ans, mettant en forme une vie communautaire dans le monde à partir de 1974, gouvernant la communauté de 1973 à 1985, installant les fameuses sessions de Paray-le-Monial, s’installant sur « la » péniche en bord de Seine en 1978. Il meurt le 25 mars 1991. Pour les auteurs, ce qui caractérise la vie de Pierre Goursat est « le don du frère ».

Ce livret de 47 pages veut simplement donner envie de mieux connaître une figure de l’Église issue du Concile Vatican ii où les laïcs rayonnent là où ils sont envoyés dans la vigne du Seigneur. Une prière pour la canonisation de Pierre Goursat termine l’ouvrage. — A.Ms.