Plusieurs livres de l'A. le montrent intéressé par le rapport
science-foi et expliquent l'insistance qu'il accorde à
l'épistémologie et à la méthodologie de la bioéthique. La richesse
de cette dernière publication se trouve dans la description
historique du concept de bioéthique à partir de la science
génétique (c.1) et dans l'analyse des principes et de la finalité
de la bioéthique (c.4 et c.5). Affrontant à nouveau le concept de
nature, il cherche à valoriser la recherche scientifique (c.2) au
coeur de ce qu'il appelle la crise de la morale médicale chrétienne
(c.3). Il souligne avec clarté les accents pratiques de cette
recherche selon l'influence anglo-saxonne ou européenne. Trois
chapitres plus concrets abordent tour à tour la place des comités
d'éthique (c.6), le clonage des mammifères (c.7), les dons et
transplantations d'organes (c.8). Le style est alerte et
pédagogique. Les explications d'ordre scientifique sont précises et
compréhensibles pour des non-initiés. Des paraboles joyeuses
dénoncent les interprétations médiatiques hâtives et font saisir
l'enjeu de débats philosophiques et moraux importants. La
bibliographie nous rappelle les principaux intervenants de la
péninsule ibérique dans ce domaine. - A. Mattheeuws, S.J.
