Certains chapitres accordent donc davantage de place à l'histoire ou au contexte socio-politique, d'autres aux institutions et sociétés scientifiques ou à l'influence de personnalités individuelles, d'autres encore à des questions de méthode (par exemple, les rapports avec les théologies) ou à des débats en cours. Dans le cas de l'aire arabo-islamique, l'histoire des études durant la période pré-moderne occupe une place importante. Pour le monde chinois, la perspective s'élargit pour inclure, sinon les théologies, du moins les «études culturelles» menées dans une perspective bouddhique ou chrétienne. Pour le chapitre africain, on regrettera que la couverture soit quasi exclusivement anglophone (c'était déjà le cas pour les références données dans l'introduction générale), ce qui ne se justifie que partiellement par les héritages divergents des politiques coloniales britannique et française. On notera que l'auteur chargé de présenter la situation en Amérique du Nord (G. Benavides) ne pratique pas la langue de bois à propos de quelques modes intellectuelles récentes et ne craint pas de distribuer blâmes et louanges. Chaque section est suivie d'une liste de références bibliographiques (elles sont plus copieuses pour l'Europe occidentale, l'Asie du Sud et l'Amérique latine). En finale, le directeur du projet esquisse quelques réflexions dans la perspective d'une «vision globale» et de rapports plus équilibrés et plus fructueux entre ceux qui, sur tous les continents, se consacrent aux différentes disciplines scientifiques appliquées à l'étude de la religion. - J. Scheuer
Certains chapitres accordent donc davantage de place à l'histoire ou au contexte socio-politique, d'autres aux institutions et sociétés scientifiques ou à l'influence de personnalités individuelles, d'autres encore à des questions de méthode (par exemple, les rapports avec les théologies) ou à des débats en cours. Dans le cas de l'aire arabo-islamique, l'histoire des études durant la période pré-moderne occupe une place importante. Pour le monde chinois, la perspective s'élargit pour inclure, sinon les théologies, du moins les «études culturelles» menées dans une perspective bouddhique ou chrétienne. Pour le chapitre africain, on regrettera que la couverture soit quasi exclusivement anglophone (c'était déjà le cas pour les références données dans l'introduction générale), ce qui ne se justifie que partiellement par les héritages divergents des politiques coloniales britannique et française. On notera que l'auteur chargé de présenter la situation en Amérique du Nord (G. Benavides) ne pratique pas la langue de bois à propos de quelques modes intellectuelles récentes et ne craint pas de distribuer blâmes et louanges. Chaque section est suivie d'une liste de références bibliographiques (elles sont plus copieuses pour l'Europe occidentale, l'Asie du Sud et l'Amérique latine). En finale, le directeur du projet esquisse quelques réflexions dans la perspective d'une «vision globale» et de rapports plus équilibrés et plus fructueux entre ceux qui, sur tous les continents, se consacrent aux différentes disciplines scientifiques appliquées à l'étude de la religion. - J. Scheuer