Ce livre, rigoureux et bien composé, se propose d'encourager le
dialogue nécessaire entre les sciences du vivant et la théologie.
Au-delà de l'idéalisme et du monisme, il revendique tout d'abord le
pouvoir et la raison humaine. Et cette raison s'exprime aussi bien,
fût-ce de manière différente, dans la théologie que dans les
sciences. Une telle compréhension du travail de la raison n'a pas
toujours été aussi évidente, certaines données de l'observation
scientifique ayant parfois été rejetées au nom de la théologie, et
celle-ci ayant parfois été à son tour jugée incapable de laisser
libre le domaine des sciences. Mais, au xxe siècle surtout, se
développa un dialogue de plus en plus ouvert entre la théologie et
les sciences, même si de part et d'autre voulut parfois s'affirmer
un monisme de la connaissance de la réalité matérielle.Avec
précision et en connaissance de cause, l'auteur, qui est à la fois
docteur en sciences naturelles et en biologie ainsi que professeur
de théologie, s'efforce de mettre au clair ce qu'il appelle des
«noeuds critiques» quant à l'origine de la vie, à l'évolution et
aux apports des neurosciences… Leur apporter une réponse ne
supprimerait pas pour autant les «questions critiques». - S.
Decloux sj