Prof. d'histoire à Paris, P. Guillon est un poète du sacré et
de la vie, sa vie, dont les moments sont mis en mots comme s'il
devait passer par la mise en images du film de toute
destinée. Tes empreintes, son 2e vol.
de poésie chez Ad Solem, aprèsVie cachée, exprime la
sacramentalité de l'accomplissement par lequel Dieu se signale à
notre présence. Est-il aussi agissant, ou simplement placé en
observation, ce Dieu de la vie ? À l'hospice de sa
grand-mère, à l'étape du pèlerinage en Terre sainte ou en Inde, à
la cathédrale auprès de ses amis prêtres, dans la Grèce des
vacances et au doigt de sa bien-aimée Béatrice, Guillon fait
alliance entre Dieu et l'humanité par ses lignes auxquelles il ne
veut pas mettre un point. Au coeur des mots, on comprend que la vie
n'est pas allégorie, que le monde n'est pas fable. La théologie de
P. G. est ainsi moins sacramentelle qu'il semble le dire. Elle
n'utilise le signe sacramentel que parce que celui-ci est
effacement de la gloire. Pour chaque image, une ombre. Dans
l'attente. Et qu'il est bon de la creuser, cette attente, en lisant
quelques lignes de Guillon. - A. Massie s.j.