L'A., membre de la commission internationale de théologie, montre
d'abord comment l'Église témoin (au premier millénaire) est devenue
(développement ou changement?) monarque. Puis, après avoir exposé
la situation historique au XIXe siècle - affrontement avec le
conciliarisme et le gallicanisme, le contrôle de l'État, le
rationalisme et le libéralisme -, il étudie le débat conciliaire de
Vatican I (primauté de juridiction et infaillibilité), dans lequel
s'affrontent stratégie et théologie. Il en déduit que la
centralisation vaticane, qui découle d'une interprétation
maximaliste, ne peut s'appuyer sur Vatican I pour sa justification
théologique. Encouragé par l'encyclique Ut unum sint, l'A.
pose alors la question: est-il possible, dans la perspective de
Vatican II, de formuler l'autorité papale d'une autre façon, qui
corresponde mieux à la nature de l'Église et à sa nouvelle
situation (oecuménisme et globalisation): une papauté de communion,
basée sur le triple principe de catholicité, collégialité,
subsidiarité. Il suggère, en conclusion, un retour à la structure
triadique de l'Église: particulière (évêque), régionale
(patriarche), universelle (pape). - P.-G.D.