Pour l'anniversaire du jésuite belge Maurice Gilbert, 24 auteurs,
de langue française, anglaise et allemande, rendent hommage à une
vie de recherche et d'enseignement de la Sagesse. Il est difficile
de trouver un fil rouge unissant ces contributions variées ;
certains articles se distinguent. P. ex., Michael V. Fox
(p. 3-17) montre comment les Septante ont traduit les Proverbes de
manière à lever les ambiguïtés de l'original. Jean-Louis Ska
(p. 18-29) présente un portrait inattendu et original
d'Abraham incarnant l'idéal de la sagesse réinterprété par le
Deutéronome, en étudiant notamment les proverbes concernant
l'éducation. Françoise Mies (p. 61-83) s'intéresse à la
« main de Dieu » dans le livre de Job et à ses
occurrences dans la Bible hébraïque. Cette belle enquête conduit à
une réflexion sur les anthropomorphismes liés à l'expérience de
Dieu. Jesús M. Asurmendi (p. 132-144) interroge avec
acuité la notion de pouvoir, distinguant celui des prophètes auprès
des rois et celui de la sagesse, discret et fondé sur l'idée que la
mort est l'ultime frontière de toute oeuvre. Nuria Calduch-Benages
(p. 186-200) ouvre un champ de recherche prometteur en
s'intéressant à la position stratégique de Si 23,27 et à son
rôle de pivot entre deux sections. Pancratius C. Beentjes
(p. 201-217) mène une lecture fine de
Si 16,26-17,4 ; 40,1-17 pour déterminer les modalités de
l'utilisation de la Genèse lors de la composition de ces textes.
Michelangelo Priotto (p. 260-271), étudiant Sg 9,8,
entend l'appel à bâtir le Temple comme un devoir pour chaque
disciple de devenir lui-même temple du Très-Haut en épousant la
Sagesse.
Par la qualité et la profondeur de ses contributions, cet ouvrage
rend un belhommage à M. Gilbert. - D. Joseph f.s.j.