Edith Stein au chevet de l’Europe

À l’heure où l’Union européenne fait largement face au scepticisme de ses habitants, mais où la guerre en Ukraine montre la nécessité d’être unis, de quelles ressources spirituelles l’Europe dispose-t-elle, qui puissent lui permettre de redevenir un espace d’espérance ? Edith Stein, sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, déclarée co-patronne de l’Europe il y a vingt-cinq ans, peut aider à ranimer le grand rêve de paix des fondateurs de l’Europe. Sa vie placée passionnément sous le signe de l’ouverture à l’autre et du dialogue, à la fois sur le plan de la quête philosophique et sur celui de sa vie de foi, profondément marquée par ses origines juives, fait d’elle une ressource spirituelle pour la construction de l’« Europe du dialogue » que le pape François a appelée de ses vœux lors de son discours au Conseil de l’Europe en 2014.

Introduction

Dans un discours prononcé le 6 février 1992, Jacques Delors, alors président de la Commission européenne, recevant le président de l’Église évangélique d’Allemagne, Karl Engelhardt, déclarait avec force : « Si dans dix ans, nous n’avons pas réussi à donner une âme, une spiritualité à l’Europe, nous aurons perdu la partie1. » Trente ans se sont écoulés. Jacques Delors nous a quittés le 27 décembre 2023. L’Union européenne fait largement face au scepticisme de ses habitants. Avons-nous « perdu la partie » ? La majorité des citoyens des États membres sont attachés aux valeurs fondamentales défendues par l’Union : la dignité humaine, la liberté, la démocratie, l’égalité, l’État de droit. Mais comment raviver la conscience qu’une communauté européenne est nécessaire pour protéger et renforcer ces valeurs ?

Beaucoup d’Européens…

À l’occasion des vingt-cinq ans du Motu proprio proclamant sainte Brigitte de Suède, sainte Catherine de Sienne et sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix co-patronnes de l’Europe

Introduction

newsletter

la revue

contact