Est-il encore possible de réfléchir aux liens entre la justice, civile, et la miséricorde, divine, dans l’environnement ecclésial actuel ? Le récent texte du dicastère pour la doctrine de la foi Dignitas infinita (avril 2024) peut venir en appui d’une telle réflexion sur les abus.
La préoccupation qui est au fondement de ma recherche personnelle partagée ici tient à la distance qui apparaît entre les sentences de la justice civile et les sanctions canoniques qui sont prononcées de part et d’autre lorsqu’un membre de l’Église est coupable de manquement grave. Ce manquement est qualifié par la justice civile de délit ou de crime selon sa gravité. Dans la sentence canonique, il se traduit le plus souvent par un retrait de la charge pastorale de celui qui a reçu le sacrement de l’ordre par l’imposition des mains et l’onction du…