Le pape François s’appuie régulièrement sur Henri de Lubac (1896-1991) pour dénoncer ce que tous deux appellent la « mondanité spirituelle » :
Personnellement, je suis toujours frappé quand je lis les dernières pages du livre du père de Lubac : Méditation sur l’Église (…), les trois dernières pages, où il parle précisément de la mondanité spirituelle. Et il dit que c’est le pire des maux qui puissent arriver à l’Église1.
L’expression ne vient pas plus de l’un que de l’autre jésuite, mais d’un bénédictin, Dom Anschaire Vonier (1875-1938), abbé de Buckfast (Angleterre) de 1906 à sa mort et l’un des inspirateurs du « mouvement liturgique2 ». Lubac reprend sa formule au terme de Méditation sur l’Église, la prolongeant brièvement ; mais, à notre connaissance, il ne la reprend nulle part ailleurs. Jusqu’à son emprunt par le Saint-Père,…