La principale nouveauté méthodologique de la Déclaration d'Augsbourg réside dans la reconnaissance que l'unité de la foi peut être portée par «une différence de langages, de formes théologiques (Denkform) et d'accentuations particulières». Du côté catholique, cette distance prise par rapport à une approche souvent propositionnelle des vérités de la foi, a pu s'appuyer sur quelques précédents traditionnels, sur l'herméneutique suggérée à Vatican II par Jean XXIII et sur l'entrée effective dans le mouvement oecuménique, confirmée par Jean-Paul II. Cette ouverture historique va de pair avec une logique plus systémique en théologie et un sens plus eschatologique de la foi, qui faciliteront l'unité des chrétiens. La difficile recherche d'un consensus dans nos sociétés pourrait aussi s'en trouver confortée.