Si les chiffres de l’initiation chrétienne à l’âge adulte croissent, ceux de la fréquentation du sacrement de réconciliation décroissent. En parallèle, de nombreux néophytes se détournent de la pratique une fois baptisés : et si une redécouverte des enjeux ecclésiaux du sacrement de réconciliation était une pistepour mieux affermir les néophytes au sein de la communauté chrétienne et, par là même, aider l’ensemble du peuple de Dieu à vivre la miséricorde ?
Quoique le ministère du pardon des péchés ait été confié de manière claire aux apôtres par le Christ après sa résurrection : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus » (Jn 20,22-23), le sacrement de réconciliation possède une histoire complexe. Effectivement, son institution dans la forme sacramentelle telle qu’elle existe aujourd’hui est intrinsèquement liée au baptême, naissance à la vie divine et porte d’entrée dans la vie chrétienne. Ainsi, dans une époque où le nombre de baptisés chrétiens à l’âge adulte est très important puisque 4251 adultes ont reçu les sacrements de l’initiation chrétienne en France lors de la Vigile pascale 20191 et où, dans le même temps, l’on semble assister à une baisse généralisée de la fréquentation du sacrement…