Sans Albert Vanhoye, Paul Beauchamp ou encore Maurice Gilbert, l’exégèse catholique n’aurait sans doute pas pris ce virage « canonique » dont le pape Benoît xvi rappelait, dans l’esprit du concile Vatican ii, toute l’importance pour la foi (VD 34). Quand on décomposait les livres pour retrouver les sources documentaires et les ipsissima verba des prophètes, il n’était pas anodin de revenir à « l’unité intrinsèque » des livres, à la structure littéraire de l’Épître aux Hébreux (1962) pour le premier, à celle du Livre de la Sagesse pour les deux autres (1963). Plus de cinquante ans plus tard, ces recherches n’ont rien perdu de leur actualité. En médecin des Écritures, l’exégète se doit de ne pas oublier que l’Écriture, en son ensemble comme en chacun de ses livres, est un corps vivant, un corps inspiré dont la forme finale introduit au…