Depuis 1982, l’association Voies de l’Orient à Bruxelles propose des activités d’ouverture aux pratiques culturelles et religieuses orientales. Ce partage concret participe du dialogue interreligieux et s’affirme comme un lieu de réflexion théologique à partir de l’étude des textes sacrés et de transmission de savoirs qui ouvre à la conversion et la réconciliation. Ainsi voit-on que le détour par la religion de l’autre joue son rôle dans la redécouverte concrète de sa propre tradition.
Gratitude, c’est en effet le premier sens des pages qui suivent, pour le travail accompli pendant quarante années par l’association bruxelloise. Mais en revisitant les différentes activités qu’elle a proposées, je souhaite aussi souligner combien dans le dialogue interreligieux, « tout se tient » : la connaissance mutuelle et les réflexions qu’elle suscite ne peuvent se dispenser d’un regard sur les pratiques (rites, prière, culte, exercices spirituels) des différentes traditions religieuses – et d’un partage respectueux de ces pratiques, qui inscrivent aussi le dialogue dans les corps… parce que les religions ne peuvent pas se traduire seulement en conférences et en discussions abstraites. C’est ce « tout se tient » qu’ont pu goûter ceux et celles qui ont été liés…