Irons-nous tous au ciel? Telle est la question à laquelle l'A.
s'efforce de répondre d'après la révélation. Il parcourt la Bible,
les écrits apostoliques, les développements ultérieurs, y compris
dans leurs errements ou les excroissances de leurs théories. Il
relève les attaques depuis le XVIe siècle et la valeur de leurs
arguments. Il se demande ensuite s'il faut prendre la défense de
l'enfer et ce que valent certaines positions idéologiques récentes.
Il termine par un exposé de la doctrine et les modifications qu'il
estime souhaitables dans la prédication, les textes liturgiques et
la pastorale. On ne peut qu'admirer le zèle avec lequel l'A. a
étudié la question, l'ampleur de ses recherches et la profondeur de
son souci pastoral. C'est à bon droit qu'il maintient que Dieu, qui
nous a créés libres pour que puissions accepter son offre d'amour,
respecte cette liberté, fondement de notre dignité, jusque dans son
aspect négatif. Il nous semble avoir moins bien tenu compte de
l'espérance, autre vertu théologale: c'est de sa grâce que nous
attendons en toute confiance que ce oui qui nous sauve soit
possible dans le respect de notre liberté. Tel est le message
chrétien qu'il convient de rappeler, spécialement dans l'homélie
des funérailles, qui ne devrait jamais virer à la «canonisation
anticipée», selon l'expression ironique qui décrit bien certaines
oraisons funèbres. - †L. Renwart, S.J.