Carso sublime est le titre de l'un des derniers poèmes lyriques: en représentant le Carse triestin (bloc fascinant mais «dur» de bois et de rochers, rendu «âpre» par l'épaisse présence de cailloux) comme un «jardin de velours», «ennobli» par les «galets» qui «arrivent à la mer», il dévoile l'intention poétique de récupérer la grâce du monde - créature de Dieu - , même de partir de ses aspects les plus revêches et rebutants, car sa rudesse, si elle est approfondie en humble attitude, peut encore révéler de quel réconfort elle est capable, pourvu que l'homme soit à nouveau disponible à s'abandonner à la volonté et à la grâce du Créateur. La recherche de Dieu et la récupération de l' «humanité» de la création sont inséparables. Après un reproche murmuré à celui qui, le premier, a caractérisé la tendance moderne à «se délivrer» du «sacré» jusqu'à l'expulser de notre esprit, c'est-à-dire à Nietzsche, «intuition funeste d'universelle frustration/ à la hauteur du Golgotha», le thème dominant de la plupart des vers est l'aspiration au «divin», invoqué non seulement comme un «rayon» qui «perce en silencieuse musique» l'apeuré être humain en méditation, mais aussi comme une épiphanie qui l'éclaire et le console lorsqu'il contemple la nature, et qui l'accompagne à se plonger dans la beauté et dans la «bonté» latente du monde: «Quand l'ombre s'épaissit le soir/ l'explosion est proche/de la tendresse du Tout-Puissant». - F. Cossutta.
Carso sublime est le titre de l'un des derniers poèmes lyriques: en représentant le Carse triestin (bloc fascinant mais «dur» de bois et de rochers, rendu «âpre» par l'épaisse présence de cailloux) comme un «jardin de velours», «ennobli» par les «galets» qui «arrivent à la mer», il dévoile l'intention poétique de récupérer la grâce du monde - créature de Dieu - , même de partir de ses aspects les plus revêches et rebutants, car sa rudesse, si elle est approfondie en humble attitude, peut encore révéler de quel réconfort elle est capable, pourvu que l'homme soit à nouveau disponible à s'abandonner à la volonté et à la grâce du Créateur. La recherche de Dieu et la récupération de l' «humanité» de la création sont inséparables. Après un reproche murmuré à celui qui, le premier, a caractérisé la tendance moderne à «se délivrer» du «sacré» jusqu'à l'expulser de notre esprit, c'est-à-dire à Nietzsche, «intuition funeste d'universelle frustration/ à la hauteur du Golgotha», le thème dominant de la plupart des vers est l'aspiration au «divin», invoqué non seulement comme un «rayon» qui «perce en silencieuse musique» l'apeuré être humain en méditation, mais aussi comme une épiphanie qui l'éclaire et le console lorsqu'il contemple la nature, et qui l'accompagne à se plonger dans la beauté et dans la «bonté» latente du monde: «Quand l'ombre s'épaissit le soir/ l'explosion est proche/de la tendresse du Tout-Puissant». - F. Cossutta.