Le suicide d'un fils… peut-on s'en remettre? D'emblée Lytta Basset
nous dit qu'il lui a fallu attendre plusieurs années avant de se
mettre à écrire ce livre, pour y arriver. À travers un journal
intime rédigé à la troisième personne et suivi de réflexions
formulées en «je», elle dévoile ses combats, ses nuits, son
incapacité à prier. Au travers de «visitations», de l'intuition
d'une présence, celle du Christ au lac de Tibériade, de la Vierge
Marie et, en filigrane, de Samuel, son fils, s'esquissait une autre
maternité, une autre filiation. Monte toujours une question
lancinante: la mort d'un proche va-t-elle toujours orienter mon
regard vers la mort ou bien tourneras-tu ton regard vers le Vivant
qui te redonne son propre poids d'existence, cette densité de
Présence? Ce chemin est celui d'une différenciation, le lâcher
prise de la fusion. On peut laisser partir l'autre, le défunt.
Alors on reçoit des signes que l'on est sur un chemin de vie.
Que dire? C'est un livre très tonique à conseiller aux mamans
désenfantées, comme dit Lytta Basset elle-même. Un livre qui aide à
sortir de la culpabilité qui rôde toujours autour du suicide d'un
proche. Merci Lytta Basset! - M. Heuslich osb