Christ et César. Quelle parole publique des Églises ? Actes du colloque tenu à Paris du 9 au 11 avril 2013

Institut Supérieur d’Études Œcuméniques
Morale et droit - Recenseur : François Odinet

Tenu au printemps 2013, cet intéressant colloque a vu ses actes publiés en 2018. En s’interrogeant – en pleine crise du « mariage pour tous » – sur la parole publique des Églises, l’Inst. sup. d’études œcuméniques a invité des contributeurs divers à la fois par leurs appartenances confessionnelles, leurs positionnements institutionnels et leurs aires culturelles.

Après l’introduction (J.-N. Pérès), on trouve deux types de contributions, qui s’intercalent et nourrissent peu à peu la réflexion du lecteur par la variation des points de vue.

D’une part, des analyses d’expériences. Certaines sont situées dans l’histoire récente (la Nouvelle Calédonie avec J. Stewart ; la RDA par S. Brown ; l’action du COE décryptée par S. A. Grosjean ; la Bulgarie avec I. Karageorgiev) ou plus ancienne (Byzance avec V. Kontouma ; la réforme radicale selon N. Blough). D’autres relèvent du témoignage : celles de C. Cretaz, membre de l’ACAT, de J.-F. Petit, journaliste et ancien directeur de La Vie, du patriarche B. B. El-Raï.

D’autre part, des réflexions d’ordre plus général ou synthétique : au départ, trois mises au point sur les défis qui se posent en perspective protestante (M. Bertrand), catholique (F. Moog, diagnostiquant et combattant le risque d’extrinsécisme) et anglicane (M. Harrison). Deux contributions relèvent de la théologie biblique vétéro-testamentaire (J. Asurmendi) puis néo-testamentaire (C. Combet-Galland relisant la Prima Petri). Enfin, des contributions prennent soin d’interroger la manière dont les chrétiens et les Églises parlent et peuvent parler dans une société démocratique. B. Bourdin examine la requalification de la dualité temporel-spirituel et « la possibilité de promouvoir un civisme chrétien au sein de la société des individus ». É. de Moulins-Beaufort précise l’articulation du discernement des pasteurs et de l’engagement des laïcs à l’occasion de la loi du « mariage pour tous ». É. Lhermenault décrit comment les évangéliques, situés à une perspective communautaire, discernent entre un écart et un engagement dans les débats d’éthique publique. J.-F. Patrzynski envisage la vocation des chrétiens, dans le monde sans être du monde.

Le colloque se conclut par un bilan rédigé dans l’immédiat par des étudiants de différentes confessions, puis par Mgr F. Kalist ; tous quatre relèvent utilement les passionnantes questions qui se sont imposées à l’occasion de ce colloque. — F. Odinet

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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