L’A., dominicain, a été enseignant à l’I.S.E.O. (Paris) puis curé de la paroisse catholique de Saint-Pétersbourg. Spécialiste du monde orthodoxe russe et notamment du concile de Moscou de 1917-1918, il est aujourd’hui membre du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens et il enseigne les questions œcuméniques à l’Angelicum à Rome.

Ce livre est un recueil d’articles fort différents quant à leur contenu dans leurs thématiques (historiques et ecclésiologiques) mais fort stimulants pour la réflexion œcuménique. Comme l’indique le sous-titre, il est beaucoup question de synodalité au fil des chapitres, ce qui est même le corps de la 3^e partie où celle-ci est abordée avec son corollaire, à savoir la primauté. Question d’actualité entre les Églises, notamment pour l’Église catholique dans son dialogue avec les Églises orthodoxes, question d’actualité aussi entre les Églises orthodoxes elles-mêmes. La 1^re partie de l’ouvrage rassemble des contributions sur ce que l’A. appelle les sources du mouvement œcuménique et la deuxième propose divers articles plus disparates et plus généraux quant à l’œcuménisme au sens large. On mentionnera ici tout particulièrement la contribution du fr. H. Destivelle quant à l’œcuménisme du pape François comme « œcuménisme en chemin » (il s’agit d’envisager l’unité comme diversité réconciliée, dans une marche commune, synodale, et dans un dialogue de la vérité qui appelle à prier ensemble) mais également celle sur la notion de territoire (un des enjeux, p. ex., de la crise ukrainienne actuelle mais pas seulement).

La préface signée du Card. Koch et l’introd. à ces pages donnent la direction d’ensemble et expliquent le choix du titre d’un ouvrage passionnant, par un des spécialistes actuels de toutes ces questions. — C. Delaigue