C'est le compte-rendu de la session théologique de l'École des
sciences philosophiques et religieuses qui s'est tenue en février
2006 que l'on trouve dans ces pages, introduites par l'éditeur.
Floriane Chinsky (rabbin), voit dans la Torah une autorité à
fondement dynamique («Certes, l'autorité de Dieu est infinie, mais
ses exigences quotidiennes sont infiniment indéfinissables», 16).
H. Bost (Paris, École pratique des Hautes études) souligne
l'originalité et la logique de l'autorité en protestantisme
(«l'opposition entre lecture croyante et exégèse savante devient
finalement structurante du protestantisme tel qu'il se donne à
connaître aujourd'hui sous ses différents aspects», 29). B. Sesboüé
(Paris, Centre Sèvres) présente les enjeux oecuméniques de
l'autorité doctrinale dans le récent document du Groupe des Dombes
«Un seul Maître» (2005): «la crise surgit chaque fois que l'égalité
des quatre paramètres de l'autorité se rompt» - soit l'Écriture,
son interprétation, les confessions de foi, les énoncés unanimement
reconnus (43). Florence Quinche (Nancy 2) cherche à concilier
autorité et dialogue à la lumière des recherches du logicien J.-M.
Bochenski. J.-Cl. Eslin enfin (Paris, Institut Catholique) pense le
recommencement de l'autorité dans les sources philosophiques et
chrétiennes (Socrate et Jésus, puis La Rochefoucauld et Pascal)
pour en venir au scénario positif qu'il découvre dans
l'hypothèse-même d'un affaiblissement contemporain de l'autorité:
«la question est celle de la communication possible entre les
expériences des individus et les institutions» (96). Une jolie
finale, pour des pages qui donnent à penser. - N. Hausman scm