Douceur de Dieu et violence des hommes. Le quatrième chant du serviteur de Dieu
A. SchenkerÉcriture Sainte - Recenseur : Jean Radermakers s.j.
Après en avoir présenté une traduction, l'A. en donne un commentaire interprétatif vigoureux: le Serviteur renonce à faire triompher la justice pour susciter chez les coupables une conversion intérieure, dont l'initiative revient à Dieu. La dernière strophe du chant isaïen explicite la notion de réparation sacrificielle et celle d'intercession silencieuse et priante. Une brève conclusion résume les points acquis, préparant à une seconde partie traitant du Nouveau Testament: comment le silence de Jésus pendant sa passion - mise en parallèle avec son enseignement - devient l'expression de la tendresse divine. En assumant librement l'humiliation et l'injustice, le Seigneur opère la réconciliation entre les hommes, invités par là-même à dépasser leur propre violence en renonçant aux représailles.
Dieu seul peut transformer l'agressivité en douceur, la haine en amour. Merci à l'A. de nous en rendre davantage conscients. Les adeptes de la non-violence passive, et surtout active, sauront apprécier cet essai qui provoque à une attitude évangélique responsable. - J. Radermakers, S.J.