Cette hymne célèbre est connue de beaucoup de chrétiens occidentaux qui trouvaient dans la liturgie du Saint Nom de Jésus trois adaptations partielles de cette longue poésie: «Iesu dulcis memoria, Iesu rex admirabilis et Iesu auctor clementiae». L'original était attribué à saint Bernard et comportait un nombre variable de strophes. En 1944, dans son édition critique, dom Wilmart prouve que l'original se composait de 42 strophes d'après les plus anciens manuscrits dont deux sont datés de 1267 et 1288, alors que Bernard est mort en 1153, et provenaient d'Angleterre. L'auteur n'en est ni Bernard ni Aelred de Rievaulx, mais un cistercien anglais anonyme qui cite des textes de Bernard. Les vers latins ne sont plus basés sur la quantité des syllabes, mais sur le rythme et la rime.
La «mémoire» et «la présence» dont parle l'hymne font allusion à la relation entre l'homme et Dieu, à l'itinéraire spirituel entre le début et la fin de l'existence. Jésus est l'unique nécessaire pour l'homme. Pauvre, fragile, pécheur mais ouvert à l'espérance, l'homme est fait pour Dieu et le recherche avec son intelligence et son coeur; il est prêt à mourir à lui-même pour vivre de Jésus.
Après une copieuse introduction, arrivent le texte latin des 42 strophes avec traduction italienne, puis la liste du vocabulaire latin avec la fréquence des mots, ensuite les additions et amplifications du poème, la musique de l'original datant des environs de 1300, la liste des mss et une courte bibliographie. L'A. est docteur en Lettres et diplômé en spiritualité. - B.C.

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