Edith Stein y los místicos españoles, éd. G. del Pozo Abejón
Col.Spiritualité - Recenseur : Bruno Clarot s.j.
U. Dobhan montre que Husserl lui parla le premier de la grande Thérèse, dans son cours de 1918 sur R. Otto et «Le sens du sacré»; mais É. ne la découvrit vraiment qu'en 1921. É. admirait Thérèse comme femme et comme mystique, maîtresse d'oraison intérieure.
F. J. Sancho montre que dans son ouvrage «La science de la croix», É. prouve une profonde connaissance de la doctrine sanjuaniste. Sa philosophie est une sagesse qui transforme la vie et s'achève dans la mystique, dans l'expérience de Dieu-Amour, lequel reste pourtant toujours mystère. Enfin, Cl. M. Stubbeman explique comment dès sa conversion, É. reçut la foi comme un appel à l'union au Christ jusqu'à la croix. L'union au Christ lui semblait permettre le déploiement de sa féminité comme compagne, épouse et mère-vierge. La femme, plus spontanément que l'homme, dit-elle, désire s'abandonner totalement à la personne aimée; ce qui se réalise magnifiquement dans l'eucharistie où la femme se donne au Christ et s'unit à son offrande au Père jusqu'à la croix.
Félicitons ce livre pour sa haute tenue intellectuelle, avec un petit regret: pourquoi ne pas avoir fourni en 2 ou 3 pages un résumé de la vie d'É., car tous les lecteurs n'ont pas une connaissance précise de sa vie et n'arrivent pas à bien situer les faits dont on parle. - B. Clarot sj